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 [ZACHIVAN] The past in the head [Flashback-attaque]

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Berivan S. Skylers
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MessageSujet: [ZACHIVAN] The past in the head [Flashback-attaque]   [ZACHIVAN] The past in the head [Flashback-attaque] EmptyJeu 12 Déc 2013 - 17:44

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the past in the head
❝ Zachary & Berivan  ❞


Accroupis, je tente de retrouver une respiration normale et de ralentir les battements de mon cœur, qui s’affole après cette course rapide que je viens lui infliger. J’ignore par quel miracle j’ai pu sortir indemne de tout ce chaos mais c’est une chance que Caleb m’ait fais apprendre par cœur les raccourcit pour sortir de ses tunnels en cas de danger. A l’instant où ce prénom franchit mes pensées, je sens les larmes affluer sur mon visage sans que je ne puisse les contrôler, les arrêter. La Cohorte a été attaquée et j’ai profité de toute cette pagaille pour mettre à exécution mon plan pour m’échapper, pour fuir. Une décision terriblement douloureuse mais qui selon-moi est plus que nécessaire. Ma présence auprès de ces survivants n’a fait que leur attirer toutes sortes d’ennuis sans que je ne le veuille. Encore cette fichue maladresse qui me bouffe et qui détruit tout sur son passage. Mais plus que de protéger les autres de mes catastrophes, c’est à Caleb que j’ai pensé en premier lieu. Qui s’évertue sans cesse à me protéger, à prendre soin de moi, à me faire passer avant tout le reste. Mon regard sur lui à changer depuis déjà bien des mois, et celui que je m’acharnais à détester est finalement devenue l’homme de mes pensées, de mes songes. L’homme dont je suis tombée malgré moi amoureuse. A vrai dire, je ne sais pas, je ne sais plus si m’enfuir est pour le protéger de moi, ou me protéger de lui. Cela étant dit, maintenant que je me retrouve seule dehors dans la noirceur de la nuit, loin de lui, j’en viens à regretter ma décision. Certainement la pire décision de toute ma vie.

Inspirant profondément je me redresse en prenant appui sur mes genoux. Les yeux rivés sur mes mains, j’observe cette arme à feu que m’à donner Caleb quand les premiers host ont pénétré dans les tunnels. Par chance, je n’ai pas eu besoins de m’en servir et par miracle je ne me suis pas tirée une balle dans le pied. Fronçant les sourcils je me demande un instant ce que je vais bien pouvoir faire de ce flingue. Pas le garder en tout cas. Avec une telle chose entre les mains, il est certain que je serais responsable de dégâts irréparables sur un innocent ou sur moi-même. Il faut que je m’en débarrasse, seulement j’ignore comment faire. Je ne peux pas le laisser là, à porte de main de n’importe qui. Avançant de quelques pas, sans trop savoir dans quelle direction me diriger je suis prise par surprise par un homme qui se rue sur moi comme un furieux. Totalement paniqué je regarde à droite et à gauche sans savoir quoi faire. Et sans que je ne me rende compte de mon geste, mon bras se dresse dans sa direction ma main enserrant l’arme dans son poing et l’index pressant la détente. Le coup de feu m’arrache un cri alors que mon assaillant s’effondre sur le sol, mort. Non non non ! Qu’ai-je fais ? Dans un nouvel excès de panique allant cette fois à mon encontre, je balance l’arme dans la même direction que la balle qui a sifflé quelques secondes plus tôt. Je n’avais seulement pas remarqué un autre homme. Un homme peut en cacher un autre ? Et mon arme maladroitement lancée va percuter ce nouveau venu en pleins visage. Me plaquant les mains contre la bouche en retenant un cri j’accoure jusqu’à lui, alors qu’il s’est recroquevillé les mains contre son visage. « Pardon ! Pardon ! Je suis désolée. Je… je ne voulais pas. Est-ce que ça va ? » Dis-je en le prenant par les épaules pour le redresser et voir l’ampleur des dégâts. Par chance il n’a rien, si ce n’est un petit hématome sur la pommette. Mais ce n’est pas cette légère éraflure qui me saute aux yeux mais ce visage. Me redressant je recule d’un pas pour mieux l’observer. « On se connait ? » dis-je abruptement. Sa tête ne m’est pas inconnue, avec cette nette impression de l’avoir déjà vu quelque part. Sans doute à la cohorte, après tout il y a pas mal de survivant que je ne les ai pas tous côtoyés.  Ou peut-être nous sommes nous croisés quelques parts dans la nature alors que Caleb et moi foulions encore les terres avant d’être en sécurité dans ces souterrains. Et alors que je fouille dans mes souvenirs, le choc se produit. Je sais qui il est. Le sang me monte au visage, mon cœur s’affole et la peur envahie tout mon corps. Non pas lui. Rapidement je scrute le sol à la recherche de mon arme mais me rend alors compte rapidement qu’elle se retrouve dans les mains de cet homme. Levant les mains en l’air, je recule de quelques pas les yeux exorbités de terreur. Dans toute cette merde, je pouvais tomber sur n’importe qui, mais lui ?! Longtemps j’ai espéré, supposé qu’il n’avait pas survécu à l’invasion. Visiblement j’ai eu tort. Les lèvres et la voix tremblantes, je sens la panique me saisir et l’hystérie me gagner. « Tu vas me tuer hein ?! C’est ça ? AVOUE ! T’es venu finir ton sale boulot ! » dis-je, ma voix montant crescendo dans les aigues et les larmes perlant sur mes joues.
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Zachary
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MessageSujet: Re: [ZACHIVAN] The past in the head [Flashback-attaque]   [ZACHIVAN] The past in the head [Flashback-attaque] EmptyDim 15 Déc 2013 - 18:36

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the past in the head
❝ Zachary & Berivan  ❞


D’un sursaut, Zachary releva la tête se rendant compte qu’il s’était assoupis quelques secondes. Secondes qui auraient pu lui être fatales, vu le lieu dans lequel il se trouvait actuellement. Il fallait dire que sa dernière « nuit » remontait déjà à plusieurs jours et que la fatigue commençait réellement à se faire ressentir. Tous les sens à l’affût, ses muscles se contractèrent alors qu’il essayait de repérer quelconque signe de vie à proximité. Car qui dit, signe de vie dit, menace. Les minutes suivantes s’écoulèrent sans un bruit, laissant l’ironie de la situation l’envahir et un petit sourire se dessiner sur son visage. Comme beaucoup de survivants, Zachary n’avait pas su échapper à cette paranoïa naissante, ce sentiment d’être constamment traqué et espionné qui le faisait sombrer dans la folie jour après jour. Toujours adossé à cet arbre qui lui avait servit de dossier et de lit pour quelques minutes à peine, il se releva non sans difficultés quand un craquement de brindilles attira son attention. Bandant son arbalète en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, il s’accroupit rapidement avant de souffler par petits à-coups dans le but de calmer son rythme cardiaque qui s’était emballé. Dans ce genre de situation, perdre son sang froid était la porte qui menait droit à la tombe et ça, il l’avait bien compris. Se risquant un petit coup d’œil par delà le tronc, il pu identifier deux, non..Trois hommes. Cela était bien trop pour lui seul, il fallait se casser d’ici et en vitesse. Du moins c’est ce qu’une personne saine d’esprit aurait pensé. Malheureusement, Zachary était plutôt du genre gravement atteint et ça, on avait toujours tendance à l’oublier.

Des chasseurs d’hommes bien évidemment et d’après leur discussion, ils avaient perdu la trace de leur « gibier ». Il était vrai que cette petite forêt était bourrée de traces en tout genre, hommes et animaux confondus, chercher un simple homme pouvait rapidement devenir un véritable casse tête pour un novice. Cela revenait un peu à chercher une aiguille dans une botte de foin. Une chance pour eux que celle-ci était relativement petite et peu boisée. Quoi qu’il en soit, il s’agissait donc du même type de pourritures qui avaient attaqué la prison ce qui faisait d’eux : les ennemis de Zachary. Une fois cette question existentielle « d’ennemis ou amis » réglée, il allait pouvoir passer à l’action l’esprit tranquille. Saisissant un petit caillou qui traînait innocemment à ses pieds, il le caressa un moment avec son pouce, attendant le moment propice pour le lancer dans une direction bien précise. Zachary connaissait bien la chasse, comment le chasseur pensait et comment le gibier réagissait. Et cela, était sans doute son plus gros atout. Le but premier étant de les disperser, il lança le caillou pour attirer leur attention et faire monter la tension. Il pouvait tout entendre, leur pas progresser sur les feuilles mortes, leur souffle court et leur cœur battant à toute vitesse sous l’excitation que leur procurait la traque. D’un certain sens, eux et Zachary se ressemblaient bien, à la différence que lui ne prenait pas ça pour un jeu. Quand Zachary chassait, c’était pour tuer. Tout en armant son arbalète, il contourna doucement son tronc à pas de loup pour se retrouver derrière eux. Comme prévu, ils s’étaient légèrement séparés pour essayer de prendre par surprise la cible qu’ils pensaient avoir repéré. C'est avec rapidité et prudence qu'il finit par arriver à hauteur d’un des hommes. D’une flèche silencieuse il toucha de plein fouet sa nuque, mais le rattrapa avant que celui-ci ne s’effondre sur le sol, plaquant l’une de ses mains sur sa bouche pour étouffer les sons qu’il aurait pu produire avant de pousser son dernier souffle. Il aurait été regrettable d'alerter ses petits copains.

Peut-être avait-il réussit à en avoir un par surprise, les choses allaient petit à petit se corser car il était impossible de cacher le corps ici, il fallait donc l’utiliser pour attirer l’attention d’un de ses compagnons. Faire jouer la situation en sa faveur. Chose dite chose faite, adossé à un arbre voisin, Zachary siffla doucement. La réaction fut immédiate, l’un des deux hommes avaient vu le cadavre et appela directement son compagnon. Une fois de plus, Zachary prit par derrière l’un des deux hommes et n’eut même pas le temps de lui trancher la gorge que son autre compagnon lui tira dessus. Peut-être avait-il espéré blesser Zachary ? Quoi qu’il en soit, une fois la gorge tranché, il continua de s’en servir comme bouclier humain pour s’approcher du dernier type qui semblait dépassé par les évènements. Alors que celui-ci vidait tout son chargeur sur le corps inerte de son ex-compagnon Zachary lui, dégainait son couteau de chasse et s’apprêtait à lui enfoncer là où ça irait bien. La chose qu’il n’avait pas prévu était qu’il prenne ses jambes à son cou. C’est avec précipitation qu’il lâcha son homme-bouclier pour se lancer à sa poursuite. Terminé les attaques furtives, à présent il fallait simplement jouer au loup et gagner.

Zachary ne comptait pas lui laisser le temps de rejoindre d’autres de ses petits amis, ça il en était hors de question. Plus il avançait, plus les arbres se faisaient rares et comme il le craignait, il finit par arriver dans un terrain vague. Il n'y avait rien de pire que ce genre de place pour se faire repérer. Plus vite il aura tué cet homme, plus vite il pourra retourner se mettre en sécurité. Déboulant d'un tournant, il fut surpris de le voir à l’arrêt et dos à lui qui plus est. S’apprêtant à lui asservir un dernier coup dans la nuque avec son couteau de chasse, un coup de feu retentit abattant l’homme sous ses yeux. L’incompréhension et la surprise pouvait clairement se lire sur le visage de Zach. Pris de court, il ne réfléchit pas plus longtemps avant de se lancer sur son nouvel assaillant avant de découvrir qu’il s’agissait d’une fille complètement paniquée. Fallait-il l’attaquer ou non ? Cette hésitation fut son erreur car l’arme que la jeune fille tenait fila droit dans son visage manquant de le faire basculer en arrière. Sonné par ce qui venait de se passer, il garda une main sur son visage tout en restant quelques secondes accroupis. Une chance pour lui, les excuses que balançait l’autre folle lui fit comprendre qu’elle n’était pas remplie de mauvaises intentions. Seulement l’énervement était tel qu’il décida de ne pas répondre à ses questions si ce n’était que de laisser s’échapper un léger sifflement quasi inaudible : « J’vais m’la faire ». Une chance pour cette fille, Zachary ne semblait pas avoir été blessé. D’un regard aussi noir qu’il le pouvait, il se mit à l’inspecter de haut en bas. Jeune, innocente, maladroite. Voilà ce qu’il avait réussit à voir en quelques secondes à peine, la conclusion fut qu’elle ne représentait réellement aucun danger, si ce n’était que pour elle-même. Ramassant l’arme à feu d’un mouvement sec, il récupéra son couteau de chasse qui était également tombé par terre pour venir le planter sans ménagement dans le crâne de l’homme que cette fille venait d’abattre par chance. Un moyen de s‘assurer qu’il n’allait pas se relever. S’ils se connaissaient ? Cela était fort peu probable. A la fois surprit et intrigué par sa question, il se redressa pour se tenir face à elle, essuyant son couteau sur son jean avant de le rengainer. « Et c’est quoi ton…».  Sans même qu’il ne s’y attende elle se mit à s’exciter comme si elle venait de voir un ancien démon resurgir de nulle part. « Nom…Qu’est-ce que tu fous ? ». C’était définitif, cette meuf était atteinte, encore plus que Zach je veux dire. C’est avec silence et détachement qu’il la regardait faire sa scène. Que fallait-il faire ? La frapper un bon coup sur le crane pour la calmer, partir et la laisser dans cet état de panique ou essayer de lui parler ?..Zachary avait toujours était très mauvais pour parler aux gens…Alors raisonner quelqu’un, c’était carrément trop lui demander. Cette fille pensait vraiment qu’il était venu exprès pour elle ? La bonne blague. Ouvrant le fusil de chasse qu’il avait récupéré, il inspecta l‘état des balles avant de le refermer d’un coup sec une fois son trifouillage terminé.

S’il ne savait pas rassurer les gens pour les faire taire, il savait leur faire suffisamment peur pour obtenir le même résultat, ou presque. Se rapprochant rapidement d’elle pour ne laisser que quelques centimètres entre leur visage, il prit sa voix rauque et brute qui avait le don d’intimider les plus sensibles : « Je sais pas qui t’es. Mais si je voulais t‘butter, tu serais déjà morte tu crois pas ? Par contre, la prochaine fois que tu me lances un truc au visage ou que tu tires dans ma direction…Assures-toi que je sois bien mort. Parce que sinon, là oui. Tu auras toutes les raisons du monde de t’inquiéter pour ta vie. » Plaquant avec nonchalance l’arme contre la poitrine de la demoiselle, il s’écarta pour aller fouiller le corps inerte de l’autre homme. Il était toujours bon de récupérer deux trois bricoles, surtout par les temps qui courent. « Faut pas rester là. Ça grouille dans l’coin et vu le boucan que t’as fait avec cette arme à la con, ils vont pas tarder à rappliquer. Faudra qu’on m’explique comment quelqu’un comme toi a réussi à survivre dans un merdier pareil. T’as intérêt à te trouver un groupe sinon tu feras pas long feu ». Enfilant la bandoulière de son arbalète, il resta un moment à observer la jeune fille avant de détourner le regard et de s’éloigner sans ajouter mots.
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MessageSujet: Re: [ZACHIVAN] The past in the head [Flashback-attaque]   [ZACHIVAN] The past in the head [Flashback-attaque] EmptyDim 22 Déc 2013 - 19:46

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the past in the head
❝ Zachary & Berivan  ❞


Tout est partie en fumée. Tout n’a été que chaos. Alors que tout le monde se croyait en sécurité et tâchait de faire survivre la Cohorte dans les tunnels de Cincinnati, vaquait chacun à leurs occupations d’autres, les Host, mettaient à exécution leur plan. Et quelle belle opportunité ont-ils eu lorsqu’une bonne partie des soldats ont laissé les lieux avec une sécurité quasi nulle. Nous avons été pris par surprise. Et il ne leur a pas fallu beaucoup de temps pour semer la terreur, l’angoisse et la confusion dans nos rangs. Des heures terribles où nous avons tous détalé comme des lapins, faisant en sorte de ne pas se faire capturer par ces Aliens et de protéger nos arrières. L’épaisse fumée des gaz lacrymogènes m’a irrité la gorge et brûlé les yeux. Et bien que par miracle je sois sortie de cet enfer, ma vue est encore troublée par mes larmes qui s’échappent de mes yeux rougis et légèrement gonflés par cette fumée. Mais peu importe la diminution de mon acuité visuelle, j’aurais pu reconnaître ce visage n’importe où. Un visage qui m’a toujours hanté depuis ce fameux jour où j’ai découvert le précieux dossier que mon père s’évertuait à me cacher. Celui de ma mère.

Une mère que je n’ai jamais connu, ni même vu en photo. Jamais je n’ai su à quoi ressemblait son visage, mon père ayant brûlé tout ce qui lui rappelait celle qu’il avait tant aimé. On m’a cependant mentionné sans cesse à quel point ma ressemblance avec elle est troublante. Les mêmes yeux de biche dans lesquels on peut lire comme dans un livre ouvert, où toutes les expressions peuvent y être interprétées. Une peau pâle où les rougissements d’une gêne quelconque est facilement visible. Des lèvres plaines, roses, qui dessinent un magnifique sourire sur ce visage de porcelaine, formant les mêmes fossettes qu’un nourrisson. Une chevelure brune aux reflets auburn terminant leur chute dans le milieu de mon dos dans de légères ondulations. Je ne lui ressemble certes pas trait pour trait, mais toutes ses particularités ramènent sans cesse son souvenir à ceux qui l’ont connu. Je n’ai pas grandement souffert de l’absence maternelle, mon père ayant fait en sorte de me combler plus que nécessaire et de passer plus de temps qu’il n’en faut à mes côtés. Mais de savoir qu’on m’a privé de ma mère et du bonheur en plus que cela m’aurait apporté, qu’un homme a pris possession de sa vie sans en connaître la raison me déchire le cœur. Comment peut-on en arriver à de tels actes, qu’est-ce qu’il peut bien se passer dans le crâne des meurtriers. Se sentent-ils seulement coupable d’avoir ôté la vie d’un être humain, d’avoir détruit une famille et privé un enfant d’un de ses parents ? Comme lui, cet homme que je ne pensais jamais croiser un jour et qui se trouve à présent devant moi.

D’instinct je recule alors qu’il franchit les derniers pas qui nous séparent, mais je me retrouve vite bloquée par un arbre dans mon dos. Son visage est si près du miens que je peux sentir son souffle fouetter ma peau. De le sentir aussi proche, sa voix rauque se répercutant dans mes oreilles comme un écho, me fait trembler de tout mon corps. L’hystérie m’a quitté, laissant place à une peur saisissante. Ses yeux m’achèvent, les battements de mon cœur tambourinant à tout rompre dans ma cage thoracique. Ne supportant plus son regard sur moi, je ferme mes paupières en penchant la tête en arrière, priant pour qu’il s’éloigne de mon périmètre intime dans lequel il a pénétré sans aucune gêne bien décidé à me faire plier. Chose réussit. Si son but est de m’effrayer, il est certains qu’il a obtenu ce qu’il veut vu l’état de faiblesse de ma position, et la tension qui émane de mon corps. Sa menace me fait déglutir bruyamment, car je sais au vue de son acte passé qu’il serait facile pour lui de se débarrasser de moi et de n’en ressentir aucun regret. Il l’a déjà fait une fois il y a bien des années, et certainement bien plus depuis l’invasion, alors pourquoi ne le ferait-il pas avec moi ?
Un léger choc contre ma poitrine me fait ouvrir les yeux et baisser le regard vers la main de l’homme qui y a posé mon arme. D’abord hésitante, je finis par m’en emparer sans pouvoir retenir ma main de trembler. Et alors qu’il s’écarte pour retourner dépouiller l’homme que j’ai abattu quelques secondes plus tôt, je me rends compte que j’avais retenu ma respiration tout le temps où son corps a fait pression contre le miens. Inspirant profondément je me redresse en tentant de me reprendre pour éradiquer cette peur qui me tétanise. A sa remarque, je hausse un sourcil. Apparemment il ne fait pas partie de la cohorte et il ignore totalement sa présence en dessous de nos pieds. « J’en avais un de groupe. Là juste en dessous toi » dis-je en pointant le sol sous ses pieds. « Tu as certainement raison, je ne vais pas survivre seule bien longtemps. Mais j’espère vivre assez longtemps pour les voir t’emporter avec eux, ou mieux mettre fin à ta vie. » Lui crachais-je amèrement. Malgré ses menaces, je ne peux tout simplement pas m’empêcher de le provoquer. Il m’est impossible de me contrôler, ma rage à son encontre étant bien trop grande. Et évoquer que sa mort me ferait un réel plaisir provoque un frémissement à peine visible dans mon corps car malgré ma haine envers lui, souhaiter la mort d’un être humain ne me ressemble pas. Mais mérite-il que je modère mes propos ? Non, hors de question.
Et alors qu’il se détourne je m’avance rapidement jusqu’à lui en braquant mon arme sur son dos, l’armant dans un bruit sec. « BOUGE PAS ! » criais-je d’une voix tremblante. Suis-je capable de lui tirer dessus ? De lui ôter la vie ? L’homme étalé à mes pieds me prouve, que même si cela était de la légitime défense, que je peux le faire mais que vivre avec sa sur la conscience me rongera de l’intérieur. Un instant mes yeux se posent sur ma victime, laissant échapper une nouvelle larme. La première fois que je tue un être humain. Je n’ai pas eu le choix me dis-je, peut convaincante. Reportant mon attention sur l’homme avant qu’il ne me saute à la gorge, je fais un nouveau pas dans sa direction tenant mon arme à deux mains afin de calmer mes soubresauts. « Dis-moi pourquoi je devrais te laisser la vie sauve ?! Quelle bonne raison aurais-je de te laisser partir comme si de rien était ?! TU L’AS TUE, SANS MEME UNE SEULE HESITATION, SANS UN REGRET ! SANS MEME PENSER A LA DOULEUR QUE TU INFLIGERAIS A SON MARI, ET SA FILLE ! TU NE MERITES PAS DE VIVRE ! » Les larmes ruissellent de nouveau sur mes joues, alors que je me rapproche dangereusement de lui, mon arme pointée sur son torse. Mes lèvres tremblent, mes joues sont rougies par la colère qui me gagne à chaque seconde où ma hargne s’exprime. « Tu ne sais pas qui je suis ! Mais moi oui, je n’ai jamais oublié ton visage. Je l’ai imprégné dans ma mémoire pour le jour où je pourrais tomber sur toi et venger ma mère ! » Il y a peu de chance pour que je survive à cette nuit, alors que je pensais être sortie de l’enfer. Il me tuera certainement avant que je n’ai le temps d’agir, mais je ne trépasserais pas sans me battre face à l’homme qui hante mes rêves les plus terribles.
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Zachary
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MessageSujet: Re: [ZACHIVAN] The past in the head [Flashback-attaque]   [ZACHIVAN] The past in the head [Flashback-attaque] EmptyDim 29 Déc 2013 - 15:48

the past in the head
❝ Zachary & Berivan  ❞


Quand allait-elle enfin lui lâcher la grappe. Pourquoi s’acharnait-elle à ce point là, essayait-elle de prouver quelque chose en agissant de la sorte ? Et surtout, comment osait-elle lui donner un ordre après ce qui venait de se passer…Il lui semblait pourtant avoir été clair. La main sur la bandoulière de son arbalète, il stoppa sa progression avant de se retourner avec lenteur, d’un air blasé, pour jeter un regard assassin à la jolie minette qui pointait déjà son arme dans sa direction. Tout cela commençait réellement à l’ennuyer, l’agacer même. Il savait pertinemment qu’elle ne tirerait pas, il ne s’agissait que de cinéma, une technique comme une autre pour attirer son attention. Elle ne faisait pas partie de ce genre de survivants à tuer de sang-froid. Elle avait survécu à l’apocalypse qui avait frappé la terre tout en réussissant à préserver son humanité et ces personnes là étaient extrêmement rares de nos jours. Même si elle l’énervait au plus haut point, qu’elle semblait avoir la mémoire d’un poisson rouge et qu’elle tremblait comme une feuille à la moindre provocation, Zachary ne pouvait pas lui retirer une chose : « Faut admettre, que t’as des couilles. Ou alors que t’es sourde...Et conne par-dessus le marché ». Se retournant totalement pour se repositionner face à elle, il leva avec lenteur ses deux mains vers le ciel et d’un petit haussement d’épaules ajouta naturellement : « J’espère juste pour toi que cette fois-ci tu vas me descendre. Car si tu ne le fait pas, je me chargerai personnellement de toi. Ma patience à des limites et tu viens de les dépasser. »

Qui aurait pu croire que dans ce merdier absolu qu’est l’invasion, Zachary tomberait sur une fille qui avait quelque chose à voir avec ce qui s’était passé il y a de cela maintenant 24ans. Autant dire toute suite que l’ex-detenu ne nageait pas en plein bonheur. Il n’aurait d’ailleurs jamais pensé perdre son calme aussi rapidement, il fallait dire que cette gamine avait un débit de conneries à la seconde qui forçait le respect. Sans aucune gêne, elle venait de déterrer en quelques secondes ce que Zachary s’était efforcé de cacher en 24ans. Quelle ironie quand on y repense, mis à nu par une gamine qui faisait la moitié de son âge. Elle n’était pas aussi tendre et gentille qu’elle en avait l’air en fin de compte. Ne dit-on pas que parfois, les mots blessent plus que les armes ? Zachary avait mal. Si mal qu’il finit par s’approcher d’elle à toute hâte. La rage ressortait par chacun de ses pores et ses muscles se contractaient sous la colère qui bouillonnait au plus profond de lui. Il se demandait comment il arrivait à retenir son poing de lui en coller une bien violente là où il fallait. Histoire de lui retirer une ou deux dents de sa belle gueule d’amour. Jamais personne ne l’avait poussé à bout en aussi peu de temps, à part peut-être son frère ou encore...Bref. C’est sans importance.

« Me laisser la vie sauve ? » dit-il d’une voix enragée quoi que légèrement amusé par la tournure qu’avaient pris les choses. Zachary venait d’avoir une sacrée montée d’adrénaline avec les trois autres zigotos et son sang était encore chaud, tuer une dernière personne ne le dérangerait pas une seconde, bien au contraire il en avait grandement envie, grandement besoin pour se calmer. Alors que la jeune fille s’approchait également de lui pour coller son arme contre sa poitrine, Zachary se pris au jeu, continuant d’avancer comme pour la forcer à reculer, ou à tirer. Elle voulait jouer au plus con, alors ils allaient jouer et il faut savoir que Zachary était très doué à ça. Il est vrai que ce n’est pas celui qui gueule le plus fort qui a raison et pourtant il ne pu s’empêcher d’hausser le ton à la provocation de la jeune fille : « Et bah alors…QU’EST-CE QUE TU ATTENDS HEIN ? TOI QUI SAIS TOUT MIEUX QUE TOUT LE MONDE ! TIRE !...Tire ou je t’assure que je te DESCENDS EN PRENANT LE TEMPS DE BIEN TE FAIRE PLEURER. OUI JE L’AI TUÉ SANS AUCUNE HÉSITATION ET TU SAIS QUOI, JE VIS TRÈS BIEN AVEC ÇA SUR LA CONSCIENCE ! ET LA PROCHAINE FOIS RENSEIGNE-TOI MIEUX QUE ÇA, CAR J’AI TUÉ LILY ALORS QU’ELLE PORTAIT ENCORE L’ENFANT. Tu te crois supérieure au point de pouvoir dispenser la vie et la mort aux autres ? Ahahah Laisse moi RIRE ! Tu n’es pas comme tu prétends l’être, toi et moi on se ressemble en fin de compte ! Désolé de te dire ça Chérie ! ». Attrapant le fusil au niveau de son canon d’une main ferme, il plissa légèrement les yeux, frustré par la tournure des choses. Il venait de perdre son sang-froid, lui qui s'était toujours efforcé de garder une certaine distance avec les sentiments. Cet échec ajoutait une nouvelle touche de frustration qu’il avait de plus en plus de mal à contenir. Qui était-elle à la fin et comment en savait-elle autant sur ce qui s’était passé ? Si cela continuait, il allait réellement finir par la descendre d’un seul coup, il en était même à deux doigts.

« T’es la nouvelle pute de Skylers c’est ça ? J’savais pas que ce porc aimait les petites minettes dans ton genre ! Mais ça m’étonne même pas d‘lui ! ». Il n’y avait pas tortiller, chacun des deux faisaient une magnifique conversation à sens unique. La rage l’aveuglant, Zachary n’écoutait que deux mots sur quatre et il en était surement de même pour la demoiselle. Et pourtant, un mot le refroidit net, il était inutile de vous dire lequel. Restant immobile et silencieux il pouvait sentir son cœur s'arrêter de battre. Autant vous dire toute suite qu’il venait de se prendre une bonne douche froide. Fronçant doucement les sourcils, il se mit à détailler Berivan de haut en bas, relâchant son emprise de l’arme de la jeune fille. Les choses s’éclaircissaient dans son esprit, même s’il refusait de l’admettre, car cela était impossible. Alors que la rage s’envolait pour laisser place au malaise et à l’incompréhension, Zachary ne parvenait plus à arrêter de la dévorer du regard. Tout lui semblait si…familier, comment avait-il pu passer à côté ? Redressant avec lenteur la tête, il se recula d’un pas tout en relevant les mains en signe d'abandon : « Tu sais quoi…Je sais qui tu es. Faut dire que tu lui ressembles…Un peu. Si tu me dis où ton père se trouve actuellement, je te laisse tranquille...Tu me dis où est ton père, je te laisse dans un endroit en sécurité et tu n'entends plus jamais parler de moi. C’est d’accord…Sherazade ?». Cela n’était peut-être qu’une impression, ou encore une mauvaise coïncidence et pourtant..?Zachary y croyait, il avait envie d’y croire. Ainsi il pourrait enfin mettre un terme à tout ça.


Dernière édition par Zachary D. Wilkerson le Ven 28 Mar 2014 - 15:33, édité 1 fois
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Berivan S. Skylers
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the past in the head
❝ Zachary & Berivan  ❞


Avoir pensé quitter le pire de tous les enfers était une grave erreur. Moi qui pensais m’en être sortie comme une chef, que la situation ne pouvait pas être pire et que je pouvais enfin souffler en toute sécurité. Je ne me suis jamais autant trompée de toute ma vie. Avec cette impression que tout cette scène n’est que le fruit de mon imagination, encore un de ces énièmes cauchemar où l’homme qui me terrifie le plus au monde vient me hanter. Mais tout est bien trop réel pour que ce ne soit qu’un mauvais rêve. Et bon sang, j’aurais pourtant tout donné pour que s’en soit un. Mais contrairement à mes tourments, je trouve la force de me battre, et d’obtenir un courage que je ne soupçonnais même pas avoir et qui semble s’envoler aussi vite qu’il est apparu. Mes mains tremblent autour du fusil alors que mes yeux observent les traits du visage de l’homme changer à une vitesse fulgurante, une animosité et une haine qui me saisissent le cœur. Sa colère, ses mots me glacent le sang, me tétanise une fois de plus. Plus aucune réaction dans mes gestes, mes muscles. Mes membres ne semblent plus pouvoir répondre, quant à mon instinct qui est censé me dicter ma conduite et me faire détaler à toutes jambes, il s’est lui aussi fait la malle. Je suis seule, sans aucune protection. Face à un tueur, face à mon futur meurtrier très certainement. Il n’a pas tort. Je suis une idiote, la pire des crétines. Qu’est-ce qui m’a bien prit de pointer ce fusil sur lui, sachant pertinemment que cela ne va rien m’apporter de bon. De plus, lui tirer dessus ne soulagerait pas mon chagrin, ne remplacerait pas le manque et le vide d’une vie sans une mère. Au contraire, il ne ferait qu’ajouter un peu plus de douleur. Devoir supporter le reste de son existence d’avoir la mort d’un être humain sur la conscience, qu’il soit bon ou mauvais. Je ne le pourrais tout simplement pas. Cela me détruirait profondément, sans possibilité de retour en arrière.

Si par ses menaces il tente de m’intimider de me faire flancher, il y arrive à la perfection. Mon courage a totalement disparu, me laissant seule face à un déluge de fureur. Et la force qu’il exerce sur l’arme avec son torse me fait reculer, presque chancelante, à deux doigts de m’effondrer. M’étaler à même le sol car mes muscles ne tiennent qu’à un fil, à deux doigts de céder et ne plus supporter mon poids, le poids de ma peur et de mes angoisses. Mais je tiens bon, du mieux que je peux. Je ne dois pas flancher, ne pas me retrouver en position de faiblesse. Il en sera fini de moi, c’est certains. Et je ne doute pas du plaisir qu’il y prendrait, de la lenteur qu’il exercerait pour me faire agoniser, le plaisir de me voir le supplier de m’achever, de faire taire la douleur. C’est cette vision qui me fait tenir le coup, je ne dois pas lâcher prise. Mais c’est tellement dur de lutter contre un corps qui ne semble plus répondre aux ordres que le cerveau lui hurle. Même ma bouche se retourne contre moi, refusant de laisser s’échapper les mots qui me brûlent pourtant les lèvres. Jamais personne n’a eu un tel effet sur moi, une telle emprise. Au point de m’en faire perdre la parole. Jusque-là, aucun n’a pu se venter un jour de me couper le sifflet. Moi qui parle toujours pour ne rien dire, qui en moment de stresse et de panique débite un flot de parole impressionnant et bien souvent très irréfléchi. Mais là, il ne me reste plus rien. Juste cette peur. Mes oreilles bourdonnent à m’en faire presque exploser les tympans. Tout bouge autour de moi, me donne le tournis. Mais je m’accroche toujours, me cramponnant aussi fort que je le peux à la seule chose qui nous sépare. Le fusil, qu’il prend à son tour entre ses mains. Un geste dont je ne prends même pas conscience, trop perturbé par ses mots. Je ne comprends pas. Je ne comprends plus rien. Pourquoi dit-il avoir tué ma mère alors qu’elle me portait encore dans son ventre. C’est quoi encore cette connerie. Il a perdu l’esprit ou quoi. Il ne se souvient même pas avec exactitude ce qu’il a fait, au point d’en oublier que je suis née avant qu’il n’assassine ma mère. C’est troublant. Choquant. Mais bien moins que ses prochaines paroles. Comment ose-t-il parler de mon père de la sorte, comment peut-il me juger de la sorte, comme une prostituée, une catin. MOI ! «  Tu ne sais rien de mon père ! Tu ne sais rien de moi ! Tu te permets de juger les gens sans savoir, alors que tu es loin d’être un saint ! Tu es un meurtrier, un assassin ! Tu n’as aucun droit de juger les gens ! Regardes-toi d’abord dans une glace ! » La parole m’est revenue. Sous la colère, la rage mon courage semble s’être réveillé, infime certes mais c’est mieux que rien.

Et puis tout semble changer d’un coup. Comme ça, brusquement. La position de l’homme se métamorphose totalement, abdiquant presque et perdant toute son animosité. C’est déstabilisant, perturbant. Est-ce cela qu’il cherche à faire ? Que je doute, que je baisse ma garde pour mieux m’attaquer par la suite ? Je suis perdue, et soudainement très mal à l’aise. Tentant de tout remettre en ordre dans ma tête, j’essaye de comprendre ce changement de comportement. Est-ce que ça vient de mes paroles ? Qu’ai-je bien pu dire pour que cela l’atteigne à ce point ? Sérieux, je n’y comprends absolument plus rien. Lui qui quelques secondes plus tôt ne cherchait qu’à me sauter à la gorge, emplie d’une fureur extrême. Tout semble avoir disparu en un quart de seconde. Nettement moins agressif, et plus… curieux ? Sa façon de me dévisager, de m’observer sous toutes les coutures. J’aimerais pouvoir me terrer dans un trou, trop gênée par son regard insistant. C’est quoi son problème maintenant ? Il a une case en moins ce gars. Je n’aime pas ça. Pas du tout. Je le lui fais comprendre en tapant dans son torse avec l’extrémité du fusil. Il fait quoi là ? Pourquoi me regarde-t-il comme ça ? Je n’ai pas confiance. Aucunement. Il y a anguille sous roche, il se trame quelque chose. Méfiante je recule d’un pas à mon tour pour mettre un peu plus de distance entre lui et moi, les sourcils froncés. «  Mon père ? Qu’est-ce que tu lui veux ? Ca ne te suffit pas d’avoir pris la vie de ma mère, il te faut celle de mon père aussi ? » Dis-je avec rage. Trop tard mon gars, ai-je envie de lui dire. Et une boule au ventre apparaît en repensant à lui. Pas besoins d’attendre cet homme pour qu’on me prive de la seule famille qu’il me restait. Non, les aliens s’en sont chargés à sa place. En détruisant notre ville, nos vies. « Me mettre en sécurité… c’est quoi cette conner.. Attends ! » Stoppais-je. Trop absorbée par ses intentions, je n’ai pas tout de suite compris, ni réagis au dernier mot qui est sortie de sa bouche. Mes yeux s’ouvrent en grand, interloqué. Instinctivement, sans en prendre conscience, je baisse les bras ne pointant plus ainsi mon arme sur lui. Tout prend une tournure vraiment très étrange. Je suis perdue. Tout devient vraiment confus. Comment ? « Tu… Tu.. Comment tu m’as appelé ? » Bafouillais-je. Personne ne connait ce prénom. A part le fait qu’il soit indiqué sur ma carte d’identité, personne ne le connait. Après tout ce n’est pas souvent qu’on déballe ses divers prénoms, voir même jamais. Hormis mon père ou Caleb, je ne pense pas que quelqu’un d’autre puisse connaître mon deuxième prénom, Sherazade. Et on ne peut pas dire que ce soit très commun. Il me cache quelque chose, il ne dit pas tout. «  Comment connais-tu ce prénom ? » Je me sens mal, soudainement. Prise de nausée. Je sens que ce qui va suivre ne va pas me plaire. Je le ressens dans tout mon corps. L’instinct. Il est là, il est revenu. Il me hurle de partir maintenant, de fuir. Mais je ne peux pas, ma curiosité est bien plus puissante. « Qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi tu.. » Ma voix tremble, remplie d’émotion que je ne comprends même pas. Je ne réussis pas à articuler correctement, ni même à finir ma phrase. Le choc certainement, l’adrénaline qui retombe brusquement, le corps qui se refroidit. Ces quelques minutes, tout est allé si vite. Trop d’émotions d’un coup qui se sont bousculés. « Tu… tu ne vas pas me tuer ? » finis-je enfin par dire, reculant encore un peu plus, méfiante.
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